Les images populaires et Gustave Courbet
Par Martine Sadion, historienne et historienne de l’art, conservatrice en chef honoraire, ancienne directrice du musée de l’image à Epinal (Vosges)
Gustave Courbet est né en 1819 dans un temps où l’image populaire était encore la seule image à disposition de tous. Dans son enfance à Ornans, des centres imagiers renommés diffusaient ces feuilles volantes, Montbéliard, Belfort et bien sûr Épinal qui donnera son nom à ce type d’images.
Diffusées en nombre dans les foires ou par les colporteurs, elles ont créé une « bibliothèque d’images », commune à tout le territoire, dans laquelle Courbet puisera lorsque le sens de l’image
et ses intentions se rencontreront. Ainsi en est-il des images Le Bienheureux saint Lâche, Pyrame et Thisbé et surtout Le Juif errant, dont il utilisera le sens en le réinterprétant avec talent dans ses propres œuvres.
© Besançon, musée des beaux-arts et d’archéologie – Photographie C. Choffet