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Parcours du ravin du puits noir – Ornans et Maisières

Randonnée / 2,5 km / 1h

Plongez au cœur des paysages de Courbet, qui aimait se réfugier ici dans ses moments de mélancolie… Au départ de Maisières, lieu de résidence fréquent de Courbet, prenez le chemin de « la Malcote » pour atteindre LA TUILERIE DES COMBES DE PUNAY (1), qui alimentait en tuiles la vallée de la Loue. Découvrez ensuite le PUITS NOIR (2), à ne pas confondre avec le ravin du même nom. Ce gouffre, comblé pour partie lors de la construction de la voie ferrée en 1885, descend à 30 mètres de profondeur. Gustave Courbet empruntait souvent ce parcours seul, avec son âne ou avec ses amis. Poursuivez vers le célèbre RAVIN  DU PUITS NOIR (3) un des sites préférés du peintre. En 1855, il en présenta l’une des premières représentations, Le ruisseau du Puits-noir, vallée de la Loue (National Gallery of Art, Washington). Ce fut son premier vrai succès en tant que peintre de paysage. Ensuite, se trouve LE SALON DES PEINTRES  (4). Le ruisseau de la Brême était très fréquenté par Courbet et ses amis qui y plantaient régulièrement leurs chevalets. En grande partie peintres de paysages, ils reprenaient des thèmes picturaux chers à Courbet comme le ruisseau de la Brême et le ravin du Puits Noir. Pour finir, partez voir LA GOUILLE A LA CHÈVRE (5). Sujet d’un tableau du peintre, cette retenue d’eau appelée « gouille » offre aux animaux un refuge immédiat, grâce sa gorge boisée et des pelouses pour manger.

1INDUSTRIE DU XIXE SIÈCLE LES COMBES DE PUNAY – 1845

Latitude : 47°7'59.65"N / Longitude : 06°6'47.11"E

Sur la route de Gustave Courbet Construction d’une tuilerie pour Ornans et ses alentours

Les argiles à l’origine de la dénomination de mauvaise côte (Malcote) affleurent dans toute la combe et seront utilisées comme matière première pour la Tuilerie des Combes de Punay créée en 1839 à l’initiative de Charles Guyot de Vercia. Cette tuilerie artisanale fabrique sa production à la main. En 1845, la tuilerie se dote d’une machine à vapeur permettant de produire des tuiles de manière industrielle. Les fours sont achevés en 1864 et la fabrique va alors alimenter en tuiles la vallée de la Loue et les alentours. Bon nombre de toitures ornanaises sont encore aujourd’hui couvertes de tuiles portant l’inscription originale et manuelle « Combe de Punay ».

2TOPONYMIE PUITS NOIR RAVIN DU PUITS NOIR

Latitude : 47°7'43.36"N / Longitude : 06°7'26.43"E

Une confusion existe entre les dénominations Puits Noir, ravin du Puits Noir et Puits de la Brême.

À l’image du Puits de la Brême, encore existant et visitable à quelques centaines de mètres plus en aval, le Puits Noir était un ancien puits, véritable cheminée d’équilibre d’un énorme système de circulation d’eau souterraine.

Actuellement rebouché, le Puits Noir laisse deviner ses contours dans le grand virage que contourne la route au départ de ce circuit. Ce gouffre fossile, constitué de deux puits parallèles, descend à trente mètres de profondeur. De ce puits, trop plein hydrogéologique, les eaux sortaient en période de crue et dévalaient dans une ravine rejoignant le ruisseau de la Brême. Cette ravine, comblée pour partie lors de la construction dela voie ferrée en 1885, se poursuit plus en aval et sert d’accès au ruisseau de la Brême sous l’appellation « Ravin du Puits Noir ».

Gustave Courbet emprunte souvent ce parcours seul, avec son âne Gérôme ou avec ses amis.

Cette portion du ruisseau de la Brême, par abus de toponymie, est souvent dénommée Puits Noir, Ruisseau du Puits Noir, Ruisseau Noir, Ruisseau Couvert…

3LE RAVIN DU PUITS NOIR

Latitude : 47°7'42.51"N / Longitude : 06°7'41.46"E

Le Ravin du Puits Noir reste l’un des sites préférés du peintre. En 1855 lors de l’Exposition universelle, il en présente l’une des premières représentations, Le ruisseau du Puits-noir, vallée de la Loue (Washington DC, National Gallery of Art), cette peinture est son premier vrai succès en tant que paysagiste. Il entame alors toute une série de tableaux représentant ce site entre 1860 et 1865 : Le Puits Noir du Musée de Baltimore, Le ruisseau couvert du musée d’Orsay…

Peint selon une vue différente à chaque représentation, le site du Ravin du Puits Noir se développe dans son intégralité. Cette série d’œuvres apporte un regard différent sur le site, selon le temps et l’heure. Il devient un des lieux du réalisme paysager.

Le tableau du musée d’Orsay est une vue générale du site alors que celui de Baltimore en présente un détail.

4SALON DES PEINTRES

Latitude : 47°7'46.88"N / Longitude : 06°7'45.40"E

Marcel Ordinaire (1848-1896), Alexandre Rapin (1839-1889), Cherubino Pata (1827- 1889), François-Louis Français (1814 -1897)

Dès la fin des années 1860, Courbet s’entoure de peintres qui l’aident dans la préparation de ses toiles. Les plus connus sont Chérubino Pata, Jean-Jean et Armand Cornu, Marcel Ordinaire, François-Louis Français, Alexandre Rapin.

On doit à Ordinaire des toiles importantes qui ont figuré au Salon. Ils forment autour de Gustave Courbet une sorte d’atelier qui donne naissance à une école comtoise de peinture. Surtout paysagistes, ils reprennent des thèmes picturaux chers à Courbet parmi ceux-ci le ruisseau de la Brême et le ravin du Puits Noir.

5LA GOUILLE À LA CHÈVRE MARE AUX CHEVRETTES

Latitude : 47°7'57.55"N / Longitude : 06°7'58.91"E

Cette magnifique œuvre de Courbet nous fait pénétrer plus en amont dans le cours du ruisseau de la Brême. Nous sommes à la sortie des gorges en direction de la grotte de Plaisirfontaine. Ce bloc de calcaire gris-blanc, envahi par la végétation, s’est détaché de la falaise pour devenir un véritable monolithe de fond de vallée. Il a contraint le ruisseau de la Brême à le contourner. L’eau se faufile entre le rocher et les parois rocheuses. L’effet est des plus singuliers avec notamment la création sur son amont, d’une retenue d’eau couramment appelée « gouille » (petit plan d’eau profond). Ce site offre aux animaux sauvages de larges pelouses et la gorge boisée comme refuge immédiat.

La chèvre ou les chevrettes citées par Gustave Courbet sont ici les jeunes femelles du chevreuil.

L’arrière-plan laisse entrevoir les falaises de bordure de la vallée qui nous conduisent vers Plaisirfontaine et sa grotte, tout aussi majestueuse que mystérieuse.