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Parcours de vie – Ornans

Facile / 4,5 km / 1H30

Parcourez la ville d’Ornans afin de découvrir les lieux où Gustave Courbet vécut… Départ : la MAISON HEBERT, l’actuel Musée Courbet (1). Une des hypothèses sur le lieu de naissance de Gustave Courbet à Ornans le fait naître dans cet hôtel. Avec certitude, nous savons qu’il y passa une partie de son enfance. Un peu plus loin, découvrez LE PETIT SEMINAIRE (2), où il fut élève et où il prit ses premiers cours de peinture avec Claude-Antoine Beau. En empruntant la  RUE SAINT-LAURENT ET LA MONTÉE DU SEULT (3), vous suivez les pas du peintre quand il se rendait à Flagey. Puis, à la sortie de la ville, vous pourrez vous recueillir sur sa TOMBE (4) au cimetière. Mort en exil en Suisse, il a fallu attendre 1919 pour que son corps soit enterré ici. Poursuivez vers la ROCHE FOUNIECHE OU D’OUGNIÈCHE (5), véritable rupture dans le paysage de la ville, puis, dans la ville haute, admirez un de ses premiers sujets de tableaux : LE PONT DE NAHIN (6). Enfin, une fois revenu près du musée, traversez la Loue pour découvrir L’HÔTEL DE FRANCE (7), lieu de résidence pour les amis de Courbet. Puis, vous arrivez sur la PLACE DES ILES BASSES (8), près de l’atelier que son père lui aménagea en 1849, où il réalisa sa célèbre toile Un enterrement à Ornans (entre 1849 et 1850, Musée d’Orsay, Paris). Terminez le parcours par son SECOND ATELIER (9), qu’il fit aménager en 1860 dans une ancienne fonderie.

1MAISON HEBERT, MUSÉE COURBET

Latitude : 47°6'17.99"N / Longitude : 06°8'51.75"E

Un hôtel particulier sur la Loue 

Maison Hebert, musée Courbet

C’est dans cette maison que la tradition situe la naissance de Courbet en 1819. La famille de sa mère, née Oudot, y demeurait. Régis Courbet et sa famille y ont vécu entre 1829 et 1834, probablement après l’incendie de la ferme de Flagey en 1827. C’est là que Juliette, la plus jeune des enfants, est née en 1832 et que Gustave Courbet a passé une partie de sa jeunesse. En 1971, l’Institut Courbet crée le musée Courbet dans cette maison.

2LE PETIT SÉMINAIRE

Latitude : 47°6'16.93"N / Longitude : 06°8'49.51"E

Un anticlérical à l’école des curés

Ancien petit séminaire actuellement détruit

Courbet enfant est élève du petit séminaire d’Ornans de 1833 à 1838. Il y fera la connaissance de Max Buchon. Il prend là ses premiers cours de peinture avec le Père Claude Antoine Beau.

En avril 1850, il organise une exposition de ses tableaux dans l’église du séminaire et y présente en particulier Les Casseurs de pierre et l’Enterrement à Ornans.

Il écrit à ses amis :

« Mes tableaux sont exposés à l’église du séminaire d’Ornans où ils font fureur... Il est bien venu deux mille paysans à Ornans pour voir mes tableaux. »

3LA RUE SAINT–LAURENT ET LA MONTÉE DU SEULT

Latitude : 47°6'14.25"N / Longitude : 06°8'40.24"E

Un passage obligé vers Flagey

La rue Saint-Laurent

La montée vers Flagey se fait par la rue Saint-Laurent bordée d’hôtels particuliers du XVIe et XVIIe siècle et par la côte du Vieux Seult ou la rue Framboise. Ce quartier brûlera en 1871 (Soudards Prussiens). Cette côte particulièrement rude est empruntée par les attelages depuis le XIXe siècle, avec un passage obligé devant la fontaine du Seult (sel) qui sert d’abreuvoir aux animaux. Une statue de Saint-Vernier surmonte cette fontaine, lieu de rassemblement populaire lors de la Fête Dieu ou de la Saint-Vernier.

Gustave Courbet emprunte régulièrement cette route pour se rendre dans la ferme paternelle à Flagey.

Claude-Antoine Beau, Gustave Courbet en Saint Vernier, 1837

4LA TOMBE DE GUSTAVE COURBET

Latitude : 47°6'11.20"N / Longitude : 06°8'46.96"E

Le cimetière d’Ornans

La tombe de Gustave Courbet

La tombe de Gustave Courbet se situe dans l’angle supérieur gauche du cimetière. Mort en exil à la Tour de Peilz en Suisse le 31 décembre 1877, Courbet reste longtemps banni de son pays. Il faut attendre 1919 pour que son corps soit enterré à Ornans. Note surprenante, sur sa tombe, la date de naissance de Gustave Courbet est fausse. La date exacte est le 10 juin 1819 et non le 10 août.

À l’angle opposé, souvent oubliée, la tombe de la mère du peintre Sylvie et de ses sœurs Juliette et Zélie, est située en bas du cimetière le long du mur d’enceinte.

C’est dans ce cimetière que Courbet situe la scène de son célèbre tableau de 1850 Un Enterrement à Ornans, conservé aujourd’hui au musée d’Orsay. En arrière-plan du tableau, on distingue nettement les barres rocheuses de la Roche du Mont et du Château d’Ornans.

Un enterrement à Ornans, 1849 - 1850

5ROCHE FOUNIÈCHE OU D’OUGNIÈCHE

Latitude : 47°6'7.47"N / Longitude : 06°8'59.25"E

Roche Founièche

En partant de l’actuel cimetière, on peut rejoindre la roche Founièche, véritable fracture et rupture dans le paysage de la ville. Cette roche est le reliquat d’un énorme effondrement du banc calcaire qui surplombe Ornans.

Georges Riat précise : « Courbet trouvait la campagne à sa porte, ayant traversé le vieux pont de Nahin... Il aimait grimper la roche Founièche. »

6LE PONT DE NAHIN

Latitude : 47°6'6.31"N / Longitude : 06°9'15.39"E

Ville haute

Le pont de Nahin

Comme le Grand Pont, le pont de Nahin, rompu lors d’une crue en 1571, est reconstruit en pierre en 1607 et restauré en 1775. Gustave Courbet en fait l’un de ses premiers sujets de tableaux en 1837. On remarque qu’à la différence de la ville basse, ici, les maisons n’ont pas d’emprise sur le lit de la rivière et se trouvent hors crue.

Le pont de Nahin, vers 1837

7L’HÔTEL DE FRANCE

Latitude : 47°6'20.67"N / Longitude : 06°8'53.07"E

L'Hôtel de France

Autre lieu important de la vie de Courbet à Ornans : l’Hôtel de France. Cet hôtel fut reconstruit en 1813 à l’emplacement de l’Hostellerie du Soleil d’Or datant du XVe siècle.

L’Hôtel de France est un lieu de résidence pour les connaissances de Courbet. C’est là en particulier que séjourne Mathilde Carly de Svazzena, ancienne maîtresse du peintre.

Cet hôtel fut également un lieu de refuge pour le père de Courbet lors de ses conflits avec sa fille Zoé.

8PLACE DES ILES BASSES

Latitude : 47°6'25.40"N / Longitude : 06°8'43.41"E

Maison maternelle Oudot, premier atelier de Courbet

Place des Îles Basses (fontaine du Pêcheur de chavots)

La maison de Jean Antoine Oudot deviendra en 1842 celle de sa fille Sylvie, la mère du peintre. Le père du peintre, Régis Courbet, lui installe en 1849, dans cette maison son premier atelier.

Le peintre écrit : « Mon père m’a fait faire un atelier d’une grandeur assez respectable mais la fenêtre était trop petite et mal placée. Aussitôt, j’en ai fait faire une trois fois aussi grande, maintenant on y voit clair comme à la rue. De plus, je l’ai fait peindre en vert jaune sombre relevé de rouge sombre, le plafond qui est très élevé est peint en bleu de ciel, jusqu’au quart de la hauteur des murs. Cela fait un effet fantastique et les embrasures des fenêtres sont blanches.»

Courbet y réalise en partie sa célèbre toile L’enterrement à Ornans. Elle est peinte grâce à un système ingénieux de deux tambours entre lesquels la toile vierge est tendue. La surface de l’œuvre est ensuite progressivement enroulée permettant, dans ce lieu exigu et mal éclairé, de produire une œuvre de grand format avec une toile finale de 6,68 x 3,15 m. Courbet dit qu’il y peint à « l’aveuglotte » et sans aucune « reculée ».

9LE SECOND ATELIER DE GUSTAVE COURBET A ORNANS

Latitude : 47°6'24.03"N / Longitude : 06°8'23.63"E

Le second atelier de Gustave Courbet

Dès 1858, Courbet cherche à acquérir des terrains à l’entrée d’Ornans en bordure de la Loue pour y construire un atelier. Finalement, le 6 mars 1860, il achète l’ancienne fonderie Bastide, bâtiment et terrain, soit 28 ares, pour la somme de 5 000 francs.

« Je viens de construire un atelier dans la campagne pour y travailler tranquillement, ce qui m’était indispensable… Je suis enchanté de l’achat du terrain Besson. C’était d’une grande importance. Il faut arriver à la rivière. C’est facile à comprendre et d’autre part c’est un terrain très agréable et bien planté d’arbres. »